lundi 10 décembre 2012

Théologie Évangélique 11/2, 2012




Nicolas Farelly, « Jésus le Logos dans le prologue de l'Évangile selon Jean. Quelles implications pour les sciences humaines ? », p. 131-1542 (Nouveau Testament ; New Testament)

Résumé : Cet article se penche sur les sources dans lesquelles l’auteur du Quatrième Évangile est allé puiser pour son usage du terme Logos dans le prologue. Il argumente que celles-ci sont à trouver en premier lieu du côté de la littérature hébraïque, notamment sapientielle. Le Logos johannique évoque en effet les notions de parole de Dieu, de sagesse, toutes deux étant intimement associées à Torah dans cette littérature. Le Logos Johannique est donc ce qui vient supplanter, remplacer Torah. À partir de cette compréhension, l’auteur cherche à montrer comment, dans le prologue, l’idée de Logos peut ouvrir d’intéressantes pistes de réflexion aux personnes aujourd’hui impliquées dans les sciences humaines. Il choisit de faire cela en étudiant les liens entre le Logos et les motifs johanniques de la création et de la rédemption, et des ténèbres et de la lumière. 
Abstract : This article seeks to determine what sources the author of the Fourth Gospel may have used for his Logos terminology in the prologue. It argues that they are to be found in the Jewish scriptures, and particularly the wisdom literature. Indeed, the Johannine Logos evokes the notions of word of God and wisdom, both being intimately associated with Torah in this literature. Thus, the Johannine Logos is that which comes to surpass and replace Torah. From this understanding, the author shows how, in the prologue, the idea of Logos can open interesting paths to those presently involved in social sciences. He does so by studying links between the Logos and other Johannine motifs present in the prologue: that of creation and redemption, and that of darkness and light.
Mots-clés: Évangile de Jean; prologue; Logos ; création ; lumière.
Key Words : Gospel of John ; Prologue ; Logos ; Creation ; Light

Hannes Wiher, « Qu’est-ce que la missiologie ? », p. 143-157 (missiologie ; Missiology)

Résumé : « Dans un contexte où les modèles missionnaires sont en changement, l’article se propose de repenser les bases de la missiologie. À quoi correspond exactement cette discipline théologique relativement nouvelle ? Après avoir élaboré une typologie des différents positionnements possibles de la missiologie dans le champ théologique, l’auteur posera les bases d’une première réponse à la question des spécificités de la missiologie et de ses tâches prioritaires, avant de définir un cadre épistémologique approprié en parlant entre autres de rapports entre Bible et culture, et entre théologie et sciences humaines.
Abstract : In a context of changing mission models, the article seeks to reconsider the basis of missiology. What it exactly this relatively new discipline? The author develops first of all a typology of the different possible positionings of missiology in the theological arena; then he puts forward the basis of a first answer to the question of the specificity of missiology and of its priorities; finally, he defines a suitable epistemological framework, considering, among other things, the relationship between the Bible and culture, and between theology and human sciences.
Mots-clés: Missiologie ; définition ; épistémologie ; culture ; sciences humaines.
Key Words : Missiology ; definition ; Epistemology ; Culture ; Human sciences.

Stuart Ludbrook, « Quelle pratique de la Sainte Cène aujourd’hui au regard de l’histoire et du dossier “Textes liturgiques II” ? », p. 159-178 (liturgie ; Liturgy)

Résumé : En dialogue avec l’histoire, cet article élabore une pratique de la Sainte Cène, en se posant en particulier les questions suivantes : Comment se préparer pour la Cène ? Comment l’assemblée peut-elle jouer un plus grand rôle ? Quelle place pour le récit d’institution ? Comment rendre grâce sans ennuyer les gens par un cours de dogmatique condensé ? Quel sens pour la fraction du pain et la libation du vin ? Quelle place accorder à l’offrande de soi ?
Abstract : Drawing from the history of liturgy, this article develops a practice of the Lord’s Supper, asking the following questions: How to prepare oneself for the Supper? How can the congregation play a more important role? What is the place of the institution account? How to say grace without changing prayer into a dogmatic summary? What is the signification of the gestures linked to the bread and the wine? What about self-offering?
Mots-clés: Liturgie ; Sainte Cène ; Eucharistie ; prières ; histoire.
Key Words : Liturgy ; Lord’s Supper ; Eucharist ; Prayers ; History.

Stéphanie Bernard, « Thomas Hardy et le divin », p. 179-190 (littérature ; Literature)

Résumé : Thomas Hardy, écrivain britannique né en 1840 et mort en 1928, est l’auteur de nombreux romans, poèmes et nouvelles. Alors même qu’il se présente comme agnostique et influencé par le Darwinisme, son œuvre est parsemée de citations bibliques. Le ton est souvent chargé d’ironie envers les dogmes de la foi chrétienne. Pourtant cette rébellion contre le religieux invite le lecteur à lire et relire les Ecritures afin de saisir le sens de textes tels que Jude l’obscur ou Tess d’Urberville.Abstract : Thomas Hardy, the author of numerous novels, poems and short stories, was born in England in 1840 and died in 1928. While calling himself an agnostic and a Darwinist, Hardy sprinkled his writings with quotations from the Bible. The style is often heavy with irony, especially towards Christianity. Nevertheless the rebellion against the religious is an invitation to read the Scriptures again and again, to grasp the meaning of such texts as Jude the Obscure or Tess of the D’Urbervilles.
Mots-clés: Thomas Hardy ; littérature britannique ; Bible ; dogmes chrétiens ; Jude l’obscur.
Key Words : Thomas Hardy ; British literature ; Bible ; Christian doctrines ; Jude the Obscure.